L’élection présidentielle anticipée aura lieu le 12 mars

Lors de la session du Khalk Maslakhaty (Conseil du peuple) qui s’est tenue vendredi dernier, le chef de l’État du Turkménistan Gourbangouly Berdymoukhamedov a créé la surprise en annonçant sa démission de la présidence du pays. Élu pour un mandat de sept ans en 2017, il devait rester en poste jusqu’en 2024. Dès le lendemain de cette annonce inattendue, une résolution parlementaire a fixé la date de l’élection anticipée au 12 mars prochain. Quant à la commission électorale centrale, elle a ouvert le dépôt des candidatures le 14 février.

Dans son discours de démission, le président a remercié ses compatriotes pour la grande confiance qu’ils lui ont accordée en l’élisant à la tête de l’État le 11 février 2007.

« Depuis 15 ans, je travaille au poste le plus élevé et le plus responsable de président du Turkménistan. Dans le même temps, j’agis en tant que président du cabinet des ministres, président du Conseil de sécurité nationale, commandant suprême des forces armées, président du Khalk Maslakhaty du Turkménistan », a-t-il déclaré.

Après avoir précisé qu’il avait atteint, il y a deux ans, l’âge du prophète Mahomet, mort à 62 ans, le dirigeant turkmène a souligné que le pays avait besoin de changement et de jeunesse.


Le gaz naturel, l’une des principales ressources du Turkménistan, est en forte demande dans de nombreuses parties du monde qui, pour nombre d’entre elles, ne sont pas pour le moment accessibles à l’exportation ou seulement partiellement. La Chine est le premier client du Turkménistan en la matière et la principale voie de transport, le gazoduc Asie centrale-Chine, dont trois lignes – A, B, et C – fonctionnent à pleine capacité, doit être complétée d’une quatrième – D – au stade de projet.

Le Turkménistan fournit également du gaz à d’autres clients frontaliers comme la Russie et l’Iran, mais aussi, à travers la mer Caspienne, vers l’Azerbaïdjan et l’Europe. Le problème est que les quantités exportées vers ces pays sont réduites : la Russie et l’Iran sont eux-mêmes producteurs et leurs importations de gaz turkmène représentent des volumes d’appoint ; quant aux exportations à travers la Caspienne, elles sont limitées par la dimension de la flotte de méthaniers.


Le chef de l’État turkmène a effectué un déplacement en République populaire de Chine pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, à Pékin. Le voyage a été l’occasion de rencontrer le dirigeant chinois Xi Jinping et de faire le point, avec lui, sur la coopération entre les deux pays et d’affirmer la volonté commune de développer la construction des relations sino-turkmènes en les rendant encore plus substantielles et dynamiques.

En accueillant son hôte, le président Xi a déclaré que la coopération stratégique entre la Chine et le Turkménistan dans le domaine du gaz naturel avait grandement favorisé le développement économique et social des deux pays et avait de vastes perspectives. De ce point de vue, la Chine est prête à travailler avec le Turkménistan pour élargir le volume et l’échelle de la coopération en la matière, mais aussi à élargir la collaboration dans le domaine de l’énergie.


Le vice-président chargé de l’économie et des finances, Serdar Berdymoukhamedov, a présenté devant le Cabinet des ministres le nouveau programme de développement socio-économique pour la période 2022-2052 intitulé « Renaissance d’une nouvelle ère d’État souverain ».

Le programme prévoit un certain nombre de tâches que le vice-président du Cabinet a précisées :

– transformation structurelle de l’économie, poursuite de l’introduction de mécanismes avancés de relations économiques de marché, maintien de la stabilité macroéconomique et financière ;

– utilisation rationnelle des ressources naturelles, développement dynamique des complexes industriels et pétroliers et gaziers grâce à la diversification de la production, aux technologies innovantes et à la pleine utilisation des capacités ;


Coup sur coup, les 25 et 27 janvier, la République populaire de Chine et l’Union indienne ont organisé des rencontres par vidéoconférence avec les chefs d’État des cinq pays d’Asie centrale : le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan. Le 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques à l’issue de l’indépendance de ces anciennes républiques soviétiques a été l’occasion de ces deux rencontres en ligne qui ont été principalement consacrées au développement des relations et à la coopération commerciale et économique, mais aussi politique.

« Asie centrale-Chine », le premier de ces deux sommets, a réuni, à l’invitation du chef de l’État chinois Xi Jinping, les présidents Kassym-Jomart Tokaïev (Kazakhstan), Sadyr Japarov (Kirghizistan), Chavkat Mirziïoïev (Ouzbékistan), Emomali Rahmon (Tadjikistan) et Gourbangouly Berdymoukhamedov (Turkménistan).